L’incompétence du dirigeant

L’incompétence du dirigeant

Le processus de dégradation de l’entreprise  reste de la responsabilité des dirigeants que ce soit par manque de compréhension et de volonté de remise en cause de la situation, d’anticipation ou mode de management.

Dans la plupart des cas, il est démontré qu’il est nécessaire de remplacer les dirigeants non pas parce qu’ils étaient inefficaces, mais parce qu’ils se sont révélés inadaptés  face à la problématique de leur entreprise et surtout qu’ils ont essayé de se justifier pour des raisons extérieures à leur domaine d’actions.

Cette défaillance des dirigeants peut se classer en trois grandes causes souvent liées, à savoir :

  • L’incapacité de comprendre le marché.
  • La fragilisation de  la  santé financière de l’entreprise.
  • La désorganisation  de l’entreprise.

L’incapacité de comprendre le marché

Elle intègre :

  • Des contradictions fortes  entre la mission de l’entreprise, sa vision, ses valeurs et la stratégie adoptée.
  • Pas de plan de développement stratégique basé sur le marché et son évolution.
  • La méconnaissance du cœur de métier.
  • La sous-estimation des risques dus à une mauvaise conjoncture économique et sociale.
  • La surestimation de la bonne conjoncture économique.
  • La  non-compréhension d’un ralentissement ou d’une turbulence économique.
  • Le manque d’anticipation : l’incapacité à anticiper ou à réagir à la concurrence, à la l’évolution de la technologie ou du marché.
  • Les conséquences de l’arrivée de nouveaux produits se substituant aux siens ou de nouveaux concurrents   plus compétitifs.
  • La  non prise en compte de la transformation  des exigences des clients ou d’un groupe de clients.
  • Le manque d’analyse des risques entrainant  la défaillance en cascade  de clients.
  • L’incompréhension des évolutions sociétales  et leurs conséquences normatives.
  • Des choix stratégiques inadéquats.

La fragilisation de la  santé financière de l’entreprise.

Souvent, elle se résume à:

  • Une mauvaise gestion de la trésorerie intégrant un manque de supervision du crédit interentreprises, ( factures impayées, mauvaise estimation des délais de règlement des factures, etc. ).
  • Un manque d’anticipation des défaillances clients associé à l’absence d’un plan de financement d’urgence en cas de crise financière.
  • Une méconnaissance des prix de revient  et une  sous-estimation des investissements à réaliser et souvent  mal financés
  • Peu  ou mauvaise communication avec l’environnement financier.
  • Une Insuffisance de la connaissance du droit social, fiscal et international.

La désorganisation  de l’entreprise

Elle découle de :

  • Un manque  réaliste de visibilité sur l’avenir de la société intégrant souvent  un défaut de vision stratégique , une mauvaise adaptation du modèle économique, un modèle cible pas ou mal   prédéfini, une .inadéquation entre la stratégie et les processus de l’entreprise.
  • Une gestion trop centralisée souvent marquée par une insuffisance d’écoute et de délégation et l’incapacité de s’entourer d’hommes efficaces positionnés selon leurs compétences et leur  valeur intrinsèque et compétences .
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  • Ou à l’inverse une trop grande délégation sans  supervision et sans  contrôle interne organisé et fiable. « Pas de QUI fait Quoi, ni Comment (processus et procédures non actualisés, missions et fonctions mal définies ou pas appropriées, ….) ».
  • L’incapacité de communiquer  sur le cœur de métier et sur les valeurs de l’entreprise ou de communiquer  directement avec le personnel.
  • L’incapacité de  donner et de garder un cap clair et de décider ou l’inaction par rapport aux problématiques qui s’accumulent.
  •  Une désorganisation ou d’une mésentente entre les associés , dans l’équipe dirigeante ou entre les deux.
  • L’absence  de reconnaissance du  travail des salariés.
  • L’incapacité du manageur à constituer une équipe crédible autour de lui.

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